Laurel Canyon, la légende pop-rock d’Hollywood | ARTE

À l’abri des collines d’Hollywood, une communauté de jeunes artistes a vu s’épanouir les plus grands noms du mouvement « flower power » : The Doors, Joni Mitchell, The Byrds, Crosby, Stills, Nash and Young, Buffalo Springfield, The Mamas and the Papas, Frank Zappa. Plongée dans la bande-son d’une décennie rêveuse et révolutionnaire. 

1. Les années hippies
À cinq minutes de voiture de Sunset Boulevard, un canyon escarpé, parsemé de maisons aux jardins luxuriants, petit fantasme de campagne à la ville, se faufile entre les collines d’Hollywood. Sur l’une des boîtes aux lettres, le premier d’une longue liste de noms qui deviendront immortels : Frank Zappa. Chris Hillman, David Crosby et Roger McGuinn, du groupe The Byrds, ne tardent pas à le rejoindre, attirés par le calme de l’endroit et ses loyers avantageux. Parallèlement, deux clubs d’Hollywood attirent toute la nouvelle garde de la musique folk, qui cherche à électrifier ses guitares après avoir entendu les premiers disques des Beatles. Au Troubadour et au Whiskey à Gogo, les concerts ne désemplissent pas. Bluegrass, folk, country, rockabilly, musique mexicaine traditionnelle : le spectre musical à moderniser est large pour tous ces jeunes artistes qui rêvent grand. Le soir, lorsque les clubs ferment leur porte, la musique se poursuit plus haut, dans les collines, et attire les Doors, Stills, Nash and Young, mais aussi, au cours de fêtes aux airs de bacchanales, le jeune Harrison Ford (jamais hostile à un pétard dans la piscine), l’éthérée Joni Mitchell ou l’étrange Alice Cooper…

Parenthèse enchantée
The Doors, Joni Mitchell, The Byrds, Crosby, Stills, Nash and Young, Buffalo Springfield, The Mamas and the Papas, Frank Zappa en étrange figure tutélaire… Outre le talent, le point commun qui réunit ces grandes figures de la musique et du flower power est le creuset de Laurel Canyon, parenthèse enchantée, parfait contre-modèle pour les aspirations hippies d’une jeunesse à la recherche de son indépendance. La réalisatrice Alison Ellwood met en lumière ce microcosme protégé constitué par de très jeunes hommes et femmes : une communauté heureuse, où le sexe, la drogue (« pas de la drogue, un sacrement », selon le mot fameux de Ray Manzarek, claviériste des Doors) et le rock’n’roll ne carburent pas encore au désespoir ou à la colère. Dans un pays déchiré par les violences raciales et la guerre du Viêtnam, le réveil sera brutal. Avec, entre autres, les témoignages de Joni Mitchell, Neil Young et David Crosby, ou encore des photographes Nurit Wilde et Henry Diltz, grands passeurs, à travers leurs images, de ces années de bohème immortelle.

Laurel Canyon, la légende pop-rock d’Hollywood
Documentaire d’Alison Ellwood (Etats-Unis, 2020, 1h20mn)

#FranckZappa #Doors #Mitchell

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