Le premier village des sans abris

Il lui a fallu 18 ans pour convaincre les autorités d’ouvrir ce village de 30 bungalows. Ses locataires ont connu la rue et les chambres d’hôtel. Avec un salaire irrégulier, ils n’arrivaient pas à trouver d’appartement. Au village, ils payent un loyer de 90 euros mensuel. Comme n’importe quel locataire, ils signent un bail en bonne et due forme. Un bail dont la durée est limitée à neuf mois maximum. Car le but n?est pas de rester au village, qui est une transition entre la rue et un appartement. C’est Jacques et un représentant de l’état qui choisissent les locataires, notamment en fonction de leur capacité à s’en sortir. Même si le village ne fait pas l’unanimité chez les riverains, Jacques est confiant. Il a un an pour faire ses preuves. En cas de plaintes répétées du voisinage, le projet pourrait être remis en cause. Alors, il ne veut rien laisser passer. Il a même mis en place un conseil de discipline. Malgré les difficultés, pour Jacques, le premier bilan est satisfaisant. En un mois et demi, 12 locataires ont retrouvé du travail. Si Jacques réussit son pari, d’autres villages comme celui-ci pourront voir le jour.
Productions Tony Comiti. Auteur : Myriam Alma.