TransOccitan : De Marseille à la Val Maira

C’est l’histoire d’un train qui traverse le pays d’Oc de Bayonne jusqu’en Italie, égrenant les noms de ces villes furtives, Bordeaux, Périgueux, Toulouse, Carcassonne, Sète, Montpellier, Arles, Marseille, La Ciotat, Nice.
C’est aussi la matérialisation d’un pays occulté par l’histoire : le pays d’Oc dont la culture rayonna sur toute l’Europe en inventant l’amour courtois, la tolérance, l’égalité des sexes, qui sont des principes fondamentaux de nos démocraties d’aujourd’hui. L’Occitanie, dont la langue est menacée de disparition jour après jour, n’est plus une entité frileuse enfermée dans ses frontières dérisoires. Elle devient ici un espace de nomadisme, support à histoires qui cherche à s’ancrer dans la modernité.
A bord de ce train baptisé le « Transoccitan », voyage Roland Pécout. Poète reconnu qui inventa avec la renaissance occitane des années 70, la phrase définitive : « Avem decidit d’aver reson ». « Nous avons décidé d’avoir raison ». Poète au statut incertain d’une culture minorisée, poète du voyage, des trains iraniens aux pistes d’Afghanistan, citoyen du monde, d’ici et d’ailleurs, il trace un itinéraire au cœur d’un grand sud insolite.
Est-ce le pays qui fait les hommes ou les hommes qui font le pays ? Au rythme de ce road-movie ferroviaire, au fil de rencontres fortes et singulières, Roland révèle un trésor enfoui dans l’épaisseur historique d’un pays imaginaire… Les mots chantent et scandent le voyage, tous les voyages, car traverser l’Occitanie c’est un peu traverser le monde…