Frank Lloyd Wright – Le phénix de l’architecture | ARTE

Entre gloire, scandales et tragédies, un portrait documenté du génie de l’architecture du XXe siècle, Frank Lloyd Wright (1867-1959), dont l’un des chefs-d’œuvre, le musée Guggenheim, continue de défier le ciel de New York.  

« Avec l’âge, j’ai dû choisir entre arrogance honnête et humilité hypocrite. » Frank Lloyd Wright (1867-1959) aimait se poser en génie. Fils d’un couple désuni – un père avocat et pasteur mélomane et une mère dominatrice qui l’initie à l’architecture –, l’enfant prodige, natif du Wisconsin, se sait précocement destiné à son art. À 19 ans, ce pionnier de l’architecture écologique, que la nature inspire, se forme à Chicago auprès des plus grands maîtres. Trois ans plus tard, il épouse sur un coup de tête Catherine Lee Tobin, bientôt mère de ses six enfants, famille pour laquelle il bâtit la première de ses révolutionnaires « maisons de la prairie » aux espaces ouverts, avant de l’y abandonner. Si sa liaison scandaleuse et sa fuite en Europe avec Mamah Cheney, l’épouse d’un client, le privent alors de commandes, il imagine pour elle, en 1911, la villa organique  Taliesin, inondée de lumière. Mais un effroyable drame s’y produit : un domestique, qui souffre de troubles mentaux, massacre en son absence Mamah avec six autres personnes et incendie la maison. Anéanti, Wright trouve la force de la reconstruire, avant qu’elle ne brûle de nouveau. Après un éphémère et chaotique mariage avec une morphinomane, cet architecte qui aimait les femmes finit par trouver l’harmonie auprès d’Olgivanna, de trente ans sa cadette, qui l’encourage à créer, au soir de la Grande Dépression, sa célèbre école. Jaloux de ses rivaux – et du Bauhaus –, il leur répond en 1935 avec la « Maison sur la cascade », d’une folle modernité. À l’aube de ses 80 ans, le musée Guggenheim de New York, son chef-d’œuvre à l’audacieuse spirale blanche inversée, achève de consacrer celui qui se voulait le plus grand architecte du XXe siècle.

Clarté et linéarité
Mêlant images d’archives et animées autant que visites guidées, ce documentaire, nourri d’extraits délicieux de son autobiographie, retrace le parcours romanesque, entre talent, gloire et malédiction, de ce seigneur qui avait pour ambition de démocratiser l’architecture. Admirateur de l’épure nippone, Frank Lloyd Wright avait fait de la clarté et de la linéarité les maîtres mots de son style. Tour à tour, ses émules, son assistante et son petit-fils témoignent de sa flamboyante personnalité, quand l’écrivain T.C. Boyle, qui vit en Californie dans la première de ses maisons et lui a consacré un livre, raconte cet artiste visionnaire dont l’humour British faisait pardonner l’ego surdimensionné.

Frank Lloyd Wright – Le phénix de l’architecture
Documentaire de Sigrid Faltin (Allemagne, 2020, 53mn)
#architecte #musée #Newyork

[ Diffusion jusqu’au 22/12/2020 ]
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